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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 21:25

La domotique (de domus : maison) est un concept dont j’entends parler depuis une bonne dizaine d’années sans en voir la progression dans la construction des maisons ; en anglais, on dit simplement « home automation », l’automatisation de la maison. En France, on n’hésite pas à parler de « maison intelligente » … il est vrai que nous sommes au pays de l’intelligence, il suffit de voir nos grands chefs !

 

De nombreuses applications partielles existent : alarmes, portails automatiques, volets qui sont actionnés en fonction de la lumière extérieure, lumières avec détection de présence qui s’éteignent automatiquement, etc … Mais, à mon sens, cela relève pour l’instant du gadget, parfois commode, mais sans plus.

 

Il y aura réellement domotique, soit lorsque toutes fonctions pourront être reliées à un ordinateur central, soit lorsqu’il sera possible de les connecter en réseau, chacune possédant son propre microprocesseur. Jusqu’à maintenant, il n’existait pas de norme permettant l’interconnexion et elle n’est apparue que récemment par le bus KNX (Konnex).

 

Ce bus permet de connecter toutes les applications de la maison par une simple paire de fils qui vont transmettre toutes les informations entre elles, par exemple un raffinement qui pourrait consister à diminuer le chauffage lorsque les volets sont fermés, ou à bloquer le portail lorsque l’alarme signale une intrusion.

 

Cela signifie tout un système filaire dans la maison, donc des goulottes de passage et on voit rapidement que cela ne s’applique commodément qu’à une maison neuve ou faisant l’objet d’une rénovation importante. Il y a bien des systèmes radio mais, outre que je ne suis pas fana d’ondes radioélectriques, on risque des interférences ouvrant le portail du voisin si on sonne chez nous.

 

Il y a aussi des dangers à éviter, tel le portail automatique qui coince le chien … ou le gamin, donc une étude solide de la sécurité. Plus généralement, je n’aime pas beaucoup les voitures actuelles automatisées et climatisées qui font perdre tout contact avec l'extérieur : vive la Deuche, grâce à elle on communie avec la route ! Et pourtant, j’ai 45 ans d’informatique derrière moi.

 

De la même manière, une maison automatisée risque d’abaisser le niveau de vigilance de ses occupants et on peut se référer sur ce sujet aux nombreux accidents de piscine malgré les protections. Mais c’est mon opinion et je n’oblige personne à la partager. Il faudra aussi trouver des installateurs compétents et qui n’hésitent pas à passer du temps sur une étude.

 

J’attendrai donc un peu pour développer la domotique car, comme d’habitude, on est forts pour inventer des mots mais un peu plus timides pour fabriquer, installer et utiliser les produits qui vont avec …

 

                                                                    LA VACHE !

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24 mars 2008 1 24 /03 /mars /2008 18:11

Les belles installations écologiques, ça peut aussi tomber en panne et on n’a pas beaucoup entendu parler de ces aspects lors du génial happening du Grenelle de l’environnement. Donc, il y a une semaine, je passe à côté de ma pompe à chaleur et vois une tache liquide qui déborde légèrement du dessous.

 

C’est peut-être de la condensation mais je regarde d’abord l’afficheur qui n’indique pas de panne ; il est facile d’ouvrir le carter avant : au fond, il y a deux millimètres d’un liquide un peu verdâtre, légèrement gras sur les doigts ; comme j’ai suivi l’installation de près, je pense qu’il s’agit d’eau glycolée ; un coup d’œil au manomètre du capteur géothermique : pas de baisse de pression significative … vraisemblablement pas une grosse catastrophe.

 

C’est dimanche mais je passe quand même un coup de téléphone à l’artisan qui a fait l’installation ; ce n’est pas une grosse entreprise et il est au bout du fil ; une question supplémentaire : « Ce n’est pas de l’huile ? – Heu … - Ça ne fait pas comme ce qu’il y a sur la jauge de votre voiture ? – Non. – Bon, ce n’est pas le compresseur, vous devriez pouvoir continuer à tourner, je passe demain. »

 

Mais je me suis donné les moyens de parer une panne en conservant l’ancienne chaudière fuel que je peux commander indépendamment de la pompe : arrêt de la pompe, coupure des vannes en provenance du capteur géothermique (je vous avais dit qu’il y avait beaucoup d’accessoires) et c’est reparti au fuel.

 

Arrivée du plombier qui commence par vérifier les raccords qu’il a posés au-dessus de la pompe … zut, ce n’est pas ça mais c'est dans la machine. Dépose des carters et il trouve un suintement. Il déclare « Je ne vais pas démonter en aveugle, je vais demander au grossiste le type de joint responsable de la fuite, je reviens après-demain. »

 

Retour du plombier : « J’ai téléphoné au technicien du grossiste, il ne sait pas et de toutes façons, ils n’ont pas de pièces : je démonte. ». Un joint de remplacement ordinaire extrait de la boîte à clous et c’est reparti. Ça fait six jours que ça tourne, ça devrait être bon.

 

Moralité : bien connaître son installation, prévoir le plus grand nombre de pannes possible compte tenu de son budget, un petit artisan est souvent plus disponible et efficace qu’une grande entreprise et surtout : les énergies renouvelables se développeront lorsque les vendeurs auront du temps de cerveau disponible pour apprendre à connaître leur matériel.

 

                                                                                      LA VACHE !

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17 mars 2008 1 17 /03 /mars /2008 21:25
Quelques mots sur la programmation, ou algorithme, qui est introduite dans le microprocesseur de la pompe à chaleur. Un algorithme comporte des calculs, par exemple celui de la température de départ de l’eau des radiateurs en fonction de la température extérieure et de celle de retour des radiateurs, ainsi que d’autres paramètres comme la consigne.
 
Mais un programme permet surtout de « choisir » entre plusieurs possibilités, de « décider » des états de la machine comme sa mise en attente (temporisation). Pour tenir compte de l’inertie thermique de la maison (elle se réchauffe et refroidit plus lentement que l’air ambiant), le programme va par exemple « décider » de mettre la machine en veille si la température extérieure a dépassé 20°C (consigne réglable) pendant cinq heures et ne la remettra en route que quatre heures plus tard.
 
Tout microprocesseur comporte aussi une horloge électronique qui vous permettra de choisir des températures différentes pour le jour et la nuit, voire d’arrêter la machine pendant les heures pleines du tarif EDF. On peut commander une programmation semaine / week-end pour ne pas chauffer inutilement pendant que vous êtes au boulot.
 
Mais si un microprocesseur est aussi petit, comment se fait-il que même votre ordinateur portable soit nettement plus encombrant ? C’est qu’il contient des auxiliaires : mémoires, carte son, carte vidéo, etc … et surtout des connecteurs à relier à un micro, une webcam ou un disque dur externe. Nous arrivons au câblage : il peut être en faisceau, chaque périphérique (surtout des capteurs dans une pompe à chaleur) étant relié directement à l’unité centrale (microprocesseur) ; avantage : si un câble est défaillant, il n’entraînera pas obligatoirement la panne de la machine ; inconvénient : de nombreux trous dans les planchers et les murs.
 
Un « bus » peut être plus avantageux : c’est une simple paire de fils qui relie en boucle tous les périphériques ; chaque information envoyée ou reçue est précédée d’une « adresse » qui va être prise en compte par le périphérique émetteur (entrée) ou destinataire (sortie). Ce terme de bus est tiré du mot omnibus, qui est un moyen de transport desservant toutes les gares et dans lequel on peut monter et dont on peut descendre lorsqu’on le souhaite. Inconvénient : si le bus est coupé, tout est en panne.
 
Si je vous raconte tout cela, ce n’est pas pour le plaisir de vous abreuver de technologie, mais pour que vous vous posiez la question du nombre de trous qu’il va falloir percer dans les murs et les planchers de votre maison pour installer un automatisme. Un bus transmet obligatoirement les informations sous forme digitale (une rafale d’impulsions) alors que les capteurs classiques transmettent par des courants électriques de tensions variables … ça, c’est pour les curieux.
 
Il y a deux manières de régler le problème des trous à percer : d’abord les périphériques qui transmettent par radio, comme cela se fait de plus en plus pour les alarmes domestiques, mais certains s’inquiètent de la multiplication des ondes radioélectriques dans notre environnement immédiat. Ensuite, la future maison « domotique » comportera peut-être un système de plinthes démontables permettant de passer tous les câbles souhaités mais je crains que ce ne soit pas pour demain.
 
                                                                LA VACHE !
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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 19:39
Nous allons aujourd’hui approcher le fonctionnement des automatismes d’une pompe à chaleur, genre de petit automate industriel ; il ne faudra pas confondre le capteur géothermique, qui permet de prélever la chaleur de la terre ou de l’eau, et les capteurs, par exemple le thermostat, qui transmettent des informations à l’automatisme.
 
Dans le schéma ci-dessous, il faut prendre garde aussi à ce que figurent les flèches : elles ne représentent pas des circulations de fluides (eau chaude ou froide) mais des informations, par exemple un courant électrique dont la tension (volts) est proportionnelle à la température. C’est ce qu’on appelle un schéma de principe, ou logique.
 
undefinedOn notera que ce schéma est plus compliqué que la régulation simple exposée précédemment : nous avons au centre un microprocesseur, le « cerveau » de la machine, surmonté d’un clavier à touches qui vous permet d’entrer des consignes (la température souhaitée) encore appelées paramètres. L’afficheur visualise de nombreuses informations, y compris les éventuelles pannes.
 
On a représenté les « entrées » à gauche en provenance de capteurs, par exemple la température extérieure et/ou intérieure, les températures d’entrée et de sortie de l’eau du capteur géothermique et de celle des radiateurs ; on peut noter que le clavier à touches est une entrée puisqu’il vous permet d’envoyer des paramètres au microprocesseur.
 
Un automatisme de qualité comporte aussi des entrées moins visibles : capteurs de pression, de niveau ou de débit qui vont signaler d’éventuelles pannes de composants périphériques, par exemple les pompes, ou des fuites. La difficulté d’appréciation de la qualité d’un automatisme est qu’il faut se plonger dans la liste des pannes signalées pour s’en rendre compte, et les vendeurs n’aiment pas cela car qui dit panne dit inquiétude du client.
 
Les « sorties » sont représentées à droite : ce sont toutes les fonctions que l’automatisme est capable de commander : démarrage de la pompe, bien sûr, mais aussi sa régulation en fonction de la température de l’eau du capteur géothermique ; plusieurs vannes mélangeuses si plusieurs parties de la maison doivent être à des températures différentes, l’eau chaude sanitaire, une chaudière ou une résistance électrique capables d’augmenter la température de l’eau, etc … On notera que l’afficheur est une sortie puisqu’il envoie à votre vue les informations de fonctionnement.
 
Si vous suivez mes conseils, le vendeur ou l’installateur vont me maudire … on a presque fait le tour et on dira quelques mots la prochaine fois de la programmation et de la transmission des informations … révisez bien.
 
                                                                 LA VACHE !
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13 mars 2008 4 13 /03 /mars /2008 20:40
Une histoire de l’informatique demanderait une vingtaine de billets : restons-en à ce qui concerne la maison et l’écologie. Les machines programmables ont été mises à la portée de chacun après que les premiers ordinateurs aient introduit la notion de « programme enregistré », qui s’étendra ensuite à tous les automatismes.
 
Ce concept, qui entraîne la suppression du câblage, signifie que la séquence d’opérations ou de régulations à exécuter peut être introduite dans la machine sous forme de codes numériques ou alphabétiques, encore appelés « langages de programmation » mais surtout que cette séquence peut être modifiée à n’importe quel moment sans outils autre qu’un clavier ou des touches.
 
Il s’agit donc de machines « personnalisables » qui sont arrivées jusque dans nos maisons avec la mise au point des microprocesseurs dont le premier est apparu en 1971 (Intel). Il s’agit d’un saut technologique de miniaturisation, de capacité de calcul et de rapidité de fonctionnement plus que d’une révolution de principe.
 
La « domotique », c’est-à-dire l’automatisation de la maison et une écologie finement régulée en fonction des besoins de chacun sont dès lors à notre portée, mais ne se sont développées que lentement pour plusieurs raisons : coûts, absence de normes en domotique, peu de goût pour la technologie parmi les précurseurs de l’écologie et discours lénifiants de nos politiques faisant croire que l’écologie était facile.
 
De plus, les fabricants font peu de confiance aux utilisateurs et n’autorisent pas un large accès aux paramètres qui permettent de personnaliser, par exemple, les pompes à chaleur. Les fournisseurs allemands et suisses font exception, sans doute parce que leurs clients ont davantage de culture technologique que chez nous.
 
Mais on n’a rien sans rien et il faut alors s'imposer la lecture de notices techniques épaisses et apprendre à programmer sa machine pour s’assurer qu’elle fournit la meilleure prestation (chaleur adaptée fournie au bon moment, par exemple) pour le plus faible coût. Et aussi savoir « se représenter » ce qui peut se passer. Comme nous disposons avec les microprocesseurs de moyens de calcul importants, la mode est actuellement aux capteurs de température extérieurs (à implanter au nord pour éviter l’influence du soleil).
 
En fonction de la température extérieure, le programme va calculer celle que doit atteindre l’eau des radiateurs ou du plancher chauffant. Oui mais … lorsque la température extérieure remonte rapidement, votre maison est encore froide alors que le chauffage va diminuer et vous allez passer quelques heures à grelotter ; c’est encore pire avec un plancher chauffant. 
 
C’est pourquoi ces machines sont munies de « temporisations », qui retardent l’effet d’un changement de température extérieure ; encore faut-il le savoir et les programmer si elles sont accessibles. Heureusement, les machines perfectionnées sont munies d’une touche « reset » ou « retour aux paramètres d’usine » ; Vous pouvez donc patouiller, revenir au départ …et recommencer … courage !
 
                                                                                                                    LA VACHE !
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11 mars 2008 2 11 /03 /mars /2008 17:07
La notion de régulation par rétroaction, encore appelée boucle de rétroaction ou feed back en anglais a fait le fonds de commerce de nombreux philosophes autoproclamés comme Edgar Morin qui, ayant découvert comment marchait son chauffage central, mettait dès 1960 des boucles de rétroaction dans tous ses livres plus ou moins … fumeux.
 
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C’est pourtant simple : le capteur situé dans la maison est un thermomètre généralement électronique sur lequel vous affichez une consigne, par exemple vingt degrés Celsius. Si l’air ambiant est inférieur à cette consigne, votre capteur ferme (enclenche) un contact qui va démarrer la chaudière.
 
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Celle-ci va chauffer l’eau des radiateurs, donc l’air de la pièce, et, dès qu’il atteindra  21°C, votre capteur ouvrira (coupera) le contact de la chaudière … et ainsi de suite. Dans la technique, c’est un peu plus compliqué que cela avec en particulier la présence d’un relais mais ça ne change pas le principe.
 
Il y a donc bien une « boucle » constituée du capteur, relié électriquement à la chaudière, qui alimente les radiateurs, qui chauffent l’air, qui influence le capteur … donc boucle de rétroaction qui est à la base de la régulation. Un système analogue maintient une température constante dans votre réfrigérateur, congélateur ou fer à repasser.
 
Constante ? Pas tout à fait : plus on resserre les températures de démarrage (dans notre exemple 19°C) et d’arrêt (21°C) autour de la consigne de 20°C, plus souvent votre chaudière va démarrer et s’arrêter, ce qui n’est jamais bon pour un système technique. On compte alors sur l’inertie thermique des radiateurs et des pièces pour que ces petites variations de température ne soient pas sources d’inconfort.
 
L’endroit où vous placez le capteur n’est pas sans importance : la température n’est pas uniforme dans une maison et il faut choisir une pièce ou un couloir qui sont à température moyenne. Vous pouvez aussi corriger la température d’une pièce trop chaude en installant des vannes thermostatiques sur ses radiateurs. Evitez en tout cas un emplacement sur lequel votre chat peut se coucher, sinon vous risquez un rhume.
 
Le capteur tel que décrit ci-dessus est aussi appelé thermostat (qui maintient une température constante). S’il est qualifié de programmateur, c’est qu’il est … programmable, c’est-à-dire que l’on peut régler la consigne de température en fonction des heures et des jours. Nous arrivons ainsi à la notion de régulation /programmation que l’on retrouvera dans de nombreux exemples d’applications écologiques … tout cela n’est pas si simple …
 
                                                                    LA VACHE !
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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 18:48
La nature et le corps humain sont des exemples d’automatismes : depuis la rotation régulière de la terre jusqu’à l’homéostasie des cellules vivantes, tout les processus qui nous entourent reposent sur différentes catégories d’automatismes et il n’est pas étonnant que l’écologie soit une grande consommatrice de tels dispositifs ; nous allons tenter un classement.
 
Il y a d’abord les horloges, qui sont des automates séquentiels, réalisant une suite d’opérations répétitives comme la sonnerie des heures, en empruntant leur énergie mécanique à un poids renforçant le mouvement d’un balancier ou à un ressort actionnant un échappement. Dans la même catégorie, les automates d’art, comme ceux de Vaucanson, reproduisent toujours les mêmes mouvements « programmés » par des cames et des leviers.
 
La « Pascaline », machine à calculer de Pascal, introduit une nouveauté car le résultat obtenu (l’addition) va être variable selon les deux opérandes que l’on affiche au moyen des roues de la machine. On a la première notion d’une machine « programmable », c’est-à-dire qui réalise toujours la même séquence mais avec un résultat (la « sortie ») qui varie en fonction des « entrées ». Elles est la mère de toutes les machines à programmes dont font partie nos modernes ordinateurs.
 
Un concept complémentaire s’est développé au dix-neuvième siècle : celui de régulation, qui consiste à maintenir constante une grandeur physique. Nous en avons déjà donné un exemple avec le « papillon » du moulin à vent, qui maintient constant l’angle droit que font les ailes du moulin avec le lit du vent. Un autre exemple connu est le régulateur à boules de James Watt.
 
Ce dernier est destiné à maintenir une vitesse constante aux machines à vapeur ; les boules, fixées par un pantographe (quadrilatère déformable) à un axe relié à l’arbre principal de la machine, s’écartent par l’action de la force centrifuge. L’articulation haute du pantographe s’abaisse au fur et à mesure que les boules s’écartent et ferme progressivement le robinet d’arrivée de vapeur.
 
Deux nouvelles notions en découlent : le « capteur » constitué ici par l’ensemble boules – pantographe, et qui traduit la vitesse de la machine, et un  « actionneur » : le robinet d’admission de vapeur. Dans le papillon du moulin, le capteur était la petite éolienne mesurant, en quelque sorte, l’angle fait avec le vent, et l’actionneur un ensemble de roues dentées et une crémaillère circulaire commandant la rotation du moulin autour d’un axe vertical.
 
La rencontre entre machine programmée et régulation a conduit à l’API, Automate Programmable Industriel, qui, à partir de capteurs mesurant des grandeurs physiques (positions, vitesses, températures, pressions, etc …), commande des actions (démarrage ou arrêt de moteurs, ouvertures de vannes, voyants, indicateurs, etc …). Terminons par les asservissements ou amplificateurs dont le plus familier est la direction assistée des automobiles, et nous sommes, à la fin de cette introduction, en possession de cinq mots clés : machine programmable, régulation, capteur, actionneur, asservissement. A suivre pour plus d’applications à l’écologie … et pas de panique, tout va être repris point par point.
 
                                                                    LA VACHE !
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7 mars 2008 5 07 /03 /mars /2008 16:09
Revenons sur quelques différences entre la pompe à chaleur et, par exemple, un chauffage au fuel domestique : dans le cas de ce dernier, la flamme du brûleur est proche de l’enveloppe (la chemise) qui contient l’eau ; il en résulte une montée en température rapide et, pour une température extérieure donnée, le brûleur va par exemple fonctionner une minute toutes les dix minutes.
 
Pour une consigne de vingt degrés, l’eau de votre plancher chauffant devra être, pour une température extérieure donnée, de vingt-huit degrés et celles des radiateurs de quarante ; en effet, pour que la chaleur se répande dans votre pièce, il faut que l’élément chauffant soit à une température supérieure à celle de l’air de la pièce, et ce d’autant plus que les surfaces chauffantes sont faibles (cas des radiateurs).
 
La pompe à chaleur, au contraire de la chaudière à fuel, va monter lentement en température et, dans les mêmes conditions que ci-dessus, va fonctionner trois quarts d’heure toutes les deux heures : elle a une inertie thermique plus importante. Le démarrage d'une chaudière à fuel pour, par exemple une consigne de vingt degrés et dans le cas des radiateurs, se fait vers trente-huit degrés et son arrêt vers quarante-deux degrés, donc la température de l’eau de vos radiateurs sera toujours relativement constante.
 
La pompe à chaleur devra avoir un réglage plus « large », par exemple entre trente-huit et cinquante degrés : c’est une nécessité due au principe de construction. Vous devrez donc installer un ballon tampon qui constitue une réserve d’eau chaude et une vanne mélangeuse qui ne va prélever l’eau chaude qu’au fur et à mesure des besoins. Lorsque votre installateur vous a proposé une pompe à chaleur dont la puissance est un peu limite pour les grands froids, il prévoit parfois une résistance électrique chauffante dans le ballon tampon, à la manière d’un chauffe-eau pour le sanitaire (attention alors à la consommation).
 
En général, une pompe à chaleur va imposer un plus grand nombre d’accessoires qu’une chaudière à fuel (pompes, purgeurs, dégazeurs, etc …), d’où dans mon cas, un montant de fournitures diverses (y compris celles du capteur) égal au coût de la pompe. Il sera aussi nécessaire que la « programmation » (le petit ordinateur) intégrée à la pompe par le fabricant soit en mesure de piloter tous ces accessoires, plus éventuellement l’eau chaude sanitaire, et donne aussi des indications sur le plus grand nombre possible de paramètres.
 
Trois derniers rappels : si vous prenez de la chaleur à l’environnement, vous diminuez forcément sa température, d’où la nécessité de dimensionner largement les capteurs, y compris les aérothermes ; ensuite, compte tenu de l’inertie des pompes à chaleur, il est préférable d’avoir un chauffage d’appoint pour les « petites flambées » des soirs de demi-saison ; enfin, il faut réfléchir aux différentes régulations, comme pour tout dispositif écologique : je vais faire dans les jours qui viennent quelques billets sur les automatismes. Quant au bilan, je me refuse à le faire : j’ai un chauffage pratique, silencieux, sans fumée ni cheminée ni monoxyde de carbone mais je suis incapable d’en estimer l’amortissement, surtout que, lorsque EDF sera en voie de privatisation, les prix vont augmenter pour « faire de la valeur », comme disent nos ânes – financiers.
 
                                                                   LA VACHE ! 
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6 mars 2008 4 06 /03 /mars /2008 10:33
Arrêtons-nous un instant sur les devis, même s’ils ne convenaient pas : une particularité française est que les prix publics ne le sont tout simplement pas … ce qui permet aux installateurs d’empocher, en plus de la remise que leur consent le fabricant ou le grossiste, une petite louche de marge supplémentaire, d’autant plus que l’existence d’un crédit d’impôt (on en reparlera) pousse à « assaisonner » les factures.
 
On peut parfois avoir une idée approximative des prix en recherchant des sites belges, suisses ou allemands. Attention : les conditions commerciales et la TVA, généralement à ajouter, ne sont pas les mêmes. Revenons à mon histoire : je me suis souvenu d’un artisan plombier que je connaissais, pas spécialiste des pompes à chaleur, mais sachant faire de belles soudures, ce qui n’est déjà appréciable … et pas si courant.
 
Du coup, je me suis retrouvé maître d’œuvre et j’ai dû m’occuper du capteur. J’ai eu la chance de « sauter sur le poil » d’un terrassier qui creusait les fondations d’une maison près de chez moi et qui m’a creusé quelques trous pour sonder le terrain … tout allait bien mais, comme j’ai appris à douter de tout par 40 ans d’expérience industrielle, je suis allé faire un tour au cadastre pour m’assurer au moins qu’un feeder de gaz ne passait pas sous mon terrain.
 
Patatras, la surface que je convoitais était frappée d’une réserve de propriété destinée à faire un rond-point qui, bien sûr, ne sera jamais construit ; ce genre de réserve est la tirelire future des ingénieurs de la DDE et une source de fluidification (comme on dit à l’UIMM) de nos maires, ne serait-ce que par quelques bons repas payés par les futurs constructeurs. Le quart de la France doit bien être ainsi gelé pour la sécurisation et la satisfaction de nos édiles … s’il y en a qui lisent ce blog et veulent protester, les commentaires leur sont ouverts.
 
Heureusement, le terrain était grand et j’ai pu me rabattre sur une surface moins bien exposée au soleil, caillouteuse et à déboiser : hausse des coûts en perspective due à nos administrations qui se targuent pourtant d’écologie. Le capteur (450 mètres carrés) a pu se faire et les tuyaux et collecteurs ont été posés par mon plombier. Le reste est de la plomberie classique, si ce n’est que, compte tenu de mon chauffage par radiateurs, un réservoir tampon d’eau chaude (600 litres) encombre ma chaufferie, heureusement grande.
 
Dans la configuration un peu compliquée et désavantageuse qui est la mienne, ,je me suis retrouvé avec une dépense de matériel et fournitures de presque 19 000 € (la pompe à chaleur proprement dite n’en représente que la moitié), moins 40% de crédit d’impôt plafonné à 16 000 € de dépenses (pour un couple), soit une dépense nette de 12 600€, plus la main d’œuvre (2 500 €) et le terrassement (6 000 € compte tenu des conditions désavantageuses du terrain), le tout avec des artisans pratiquant des prix raisonnables.
 
Le crédit d’impôt est porté maintenant à 50% mais les conditions en sont un peu complexes : faites certifier par écrit sur le devis par le fournisseur que son matériel y est éligible. Je vous donne un lien vers un exposé simple, puis sur le site des impôts, mais je ne fournis pas l’Aspirine !
 
                                                                LA VACHE !
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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 19:09
Il nous faut maintenant en arriver aux aspects technico-commerciaux en évoquant un petit historique de mon aventure : après avoir payé ma facture de fuel domestique en juillet 2005 (il n’était pas encore à 100 $ le baril), j’ai piqué ma crise sur l’air « yfoferkek’chose ! ». Etant donné mon âge et une certaine invalidité, il était hors de question de trimballer des bûches ou des sacs de granulés de bois.
 
Un silo à granulés est encombrant et peu esthétique, donc pas question de bois : bien m’en a pris car les cours du bois ont monté en flèche ; EDF n’étant pas encore privatisée ni encore prise par la folie actuelle des augmentations, j’ai gagné quelques années d’économies … mais ça ne va certainement pas durer. Incidemment, les fournisseurs et installateurs vous établissent de beaux bilans de rentabilité et d’amortissement de votre installation sans tenir compte, bien sûr, des augmentations à venir.
 
J’avais un atout : l’habitude d’établir des cahiers des charges et des études de machines dans le domaine de l’industrie, et une tare : pas la moindre idée de ce qu’était une pompe à chaleur. J’ai passé une quinzaine de jours sur Internet à rechercher de la documentation et pris quelques contacts avant devis.
 
Première déconvenue : les entreprises moyennes installant ce genre de produit ont leurs habitudes : celles qui opèrent le long d’un cours d’eau raisonnent nappe phréatique alors que j’habite sur une hauteur ; les fournisseurs de climatisation ne pensent qu’aérothermes (pompes dites air/eau), etc … Deuxième déconvenue : les fabricants français refusent de fournir leur documentation technique aux particuliers.
 
J’ai enfin trouvé l’adresse d’un fabricant allemand possédant une agence pas trop loin de chez moi et je m’y suis rendu en annonçant timidement que j’étais un particulier et que je souhaitais des renseignements. Le technicien pompes à chaleur m’a gavé d’informations, chargé de documentation, signalé leur site Internet et a pris congé en me déclarant : « Prenez connaissance de tout ça et téléphonez-moi si vous souhaitez des informations complémentaires » … ouf !
 
Mon but n’est pas de faire de la publicité, mais j’ai mis un lien sur une partie de leur documentation technique dans un billet précédent et, pour ne pas être trop partisan, je vous colle ici un lien vers une autre entreprise allemande dont je ne connais pas les produits mais qui donne une foule de renseignements ; je n’ai rien contre les fournisseurs français mais leurs sites Internet et leurs documentations ne sont pas assez techniques à mon goût.
 
Ayant donc encore appris des choses à mon âge (pffuuuiiii ...) et choisi mentalement un fabricant, je me suis mis sérieusement à la recherche d’un installateur et j’ai demandé trois devis : un installateur avait ses habitudes avec un fabricant et ne voulait pas s’embêter avec un nouveau ... échec ; le deuxième mettait en avant un magnifique logiciel en couleurs brassant des thermies et promettant des économies faramineuses mais ne savait pas s’en servir et un simple calcul de tête permettait de comprendre que ça ne collait pas … quant au troisième qui avait repéré le client un peu fouineur, il n’a tout simplement pas répondu … suspense, vous saurez la suite demain.
 
                                                                    LA VACHE !
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