DDR a les yeux un peu dans le vague : « Aujourd’hui, nous allons parler de sérendipité. – Koik’sékeus’truc ? – Un peu de patience : regardons d’abord la photo de celui que nos naïfs journalistes appellent "le patron des patrons", et qui n’est en fait que l’homme de paille de plus puissants que lui. – Il a l’air méchant ! – Vois ses lèvres pincées et ses commissures méprisantes. – Sans oublier les petits yeux de rapace qui doivent repérer le fric à toute distance. – Tu as découpé cette photo dans un journal satirique ? – Même pas, sur le site des Echos qui lui consacre pourtant une hagiographie chaque matin.
- Il faut reconnaître que les créatifs, comme Einstein, savent être nettement plus drôles. – La pensée de Gattaz me semble figée, comme s’il ne regardait qu’une pièce de théâtre dont le coryphée répéterait inlassablement "du fric !! "du fric !" "du fric !" . –Il est probable que la pensée de Einstein était à la fois plus mobile et plus souple, lui permettant de croiser et de rapprocher par analogie bien des concepts physiques. – Je pense que tu viens de donner la définition de la sérendipité : découverte due au hasard du rapprochement des connaissances … encore faut-il avoir une grande culture, ce qui ne paraît pas être le cas de Gattaz. – Les croisement aussi des expériences ratées, comme la pénicilline ou la colle des Post-it, peuvent aussi apporter des innovations.
- La recette est finalement simple : beaucoup de visions internes, une grande souplesse de pensée, un esprit en mouvement, et pas mal d’expériences ratées. – Et combien met-on de temps à acquérir tout cela ? – Toute une vie ! – L’Union soviétique accordait une grande importance à l’enseignement … - Mais il fallait avoir sa carte du Parti pour y avoir droit … Les Résistants du CNR, outre les avancées sociales pour lesquelles ils ont lutté, avaient mis au point l’Entraînement mental, méthode de formation destinée aux autodidactes et qui partait des acquis de chacun. – Mais, comme les cours du soir, tout cela a disparu de ton pays, un peu comme si ses dirigeants souhaitaient des citoyens les plus bêtes possibles. – Il faut dire que c’est leur seul moyen de paraître intelligents … et puis Mitterrand ne nous a laissé que le Loto et le PMU comme ascenseur social !